Historique du Francombat
En 1981, après de longues années de pratiques martiales, les fondateurs de la discipline Alain Basset et Dominique Dumoulin-Laupies mettent au point, avec un succès majeur auprès des pratiquants, une discipline totalement novatrice.
Leur art de combat est fondé sur une approche stratégique. Comme Miyamoto Musashi, Maître incontestable que la tradition des arts martiaux respecte, le modèle le plus explicite de leurs théories, ils appliquent la stratégie de Sun Tzi (ou d’Aristote) aux techniques enseignées par leurs maîtres.
Ils savent que sans technique rien n’est possible mais que sans stratégie, l’efficacité est faible. Ils visent l’efficacité réelle dans tous les cas. Pour cela, ils veulent former le « guerrier », celui qui sonne le plein et non l’homme de simple apparence.
Les valeurs du Francombat
Les valeurs du Francombat se retrouvent d’abord dans ses quatre premières lettres F R A N
F désigne la Force
Le combat nécessite toujours de la force physique pour réaliser les techniques. Mais elle suppose aussi une vraie force mentale, interne pour les accomplir. Cette lettre F doit se décliner dans toutes ses dimensions et dans tous les entraînements.
Libérer la force et faire face au chaos c’est libérer le corps de ses entraves et l’esprit de ses conditionnements .
R de Respect
Respect d’autrui pour toujours percevoir l’humanité de l’autre. C’est un partenaire dans l’entraînement.
Respect de l’enseignant. Il forme aux techniques, au mental et surtout à l’accomplissement de soi.
Respect de soi, de son apparence, de ses valeurs, de sa dignité.
Respect du lieu d’entrainement. Le tapis ne doit jamais être chose commune. Il convient donc de respecter le salut au tatami, le salut à l’enseignant comme le salut du partenaire.
Respect de la loi, notamment en ce qui concerne les notions de « légitime défense ».
Le Respect suppose la Rigueur. Elle est dans tous les enseignements pour éviter l’approximation dans les techniques. L’à peu près est préjudiciable car sans rigueur, point d’apprentissage réel.
A d’Adaptation
L’adaptation est très utile pour faire face aux conditions externes et internes du combat. Elle permet de développer de nouvelles aptitudes d’agilité, de plus grandes réactivités.
Elle suppose de savoir s’adapter à soi, au partenaire comme à l’adversaire, aux changements et à l’inattendu, à l’environnement.
Elle développe l’intelligence cognitive et émotionnelle.
Elle apprend à être plus résistant pour conduire le combat plutôt que de le subir. En réagissant mieux et plus vite, on apprend à savoir durer.
N de Non-opposition
« Un combat évité est un combat gagné ! »
Ne pas s’opposer, c’est ne pas affronter l’adversaire directement ni sur sa stratégie, ni sur sa technique. La réponse à son attaque peut être d’ordre technique (la plus facile, quoique) ou d’ordre stratégique (et tellement plus fine).
Ces quatre valeurs fondatrices du Francombat sont applicables à chaque situation de vie. Elles sont une ressource certaine pour faire face aux petits comme aux grands combats de la vie !